Le Complexe Culturel Communautaire de Kolara (C3K) dispose d’une bibliothèque alimentée à partir d’un dispositif solaire et un programme de formation de jeunes filles et femmes. Pour le compte de l’année 2013/2014, 60 apprenantes suivent leur formation en broderie, couture et nutrition au C3K. Le centre a mis provisoirement à leur disposition, une salle de formation très étroite, rendant ainsi très difficile le regroupement des apprenantes autour des quelques machines existantes.

C3K

En partenariat avec l’organisation allemande Natur, Geist & Technik – Verein zur Förderung der Allgemeinbildung e.V., CDE-SAARE a reçu le financement d’un projet de construction des salles de classe équipées avec tout le nécessaire (machines à coudre, modules solaires, etc.) pour une meilleure formation.  Un bâtiment est ainsi sorti de la terre.

Le nouveau bâtiment avec trois salles de classe

Le projet est financé par l’organisme allemand CIM (Centre for International Migration and Development, www.cimonline.de).

Il est maintenant à équiper les salles avec le matériels de formation.

Mme Julia Hurnaus (responsable des projets à CIM) a visité le site des travaux au C3K en octobre 2013. Elle revient de cette visite avec des très bonnes impressions non seulement sur l’avancée des travaux mais surtout de la nécessité d’un tel centre de formation dans la région de Kolara et ses environs.

 

En décembre 2013 M. Paul Dayang a également visité le  C3K. Il a recueillis quelques impressions des formatrices et apprenantes très occupées en phase de fin d’année par le confection des habits pour les fêtes de Noël et de nouvel an.

Formée à Maroua au centre des jeunes filles (Saare Tabitha) à Maroua, Mlle BAWANE est actuellement formatrice au C3K. Pour appréhender l’atmosphère du centre, nous l’avons approchée.

Dayang : Bonjour Mlle Bawane. Parlez nous un peu de vos activités au sein de C3K

Bawane : Merci ! Je suis formatrice en couture pour les niveaux 1 et 2. Au niveau 1 j’initie les apprenantes à la connaissance de la machine, par exemple la manipulation de la pédale. Ensuite elles apprennent des notions de bases de couture telles que la prise de mesures, la coupe ainsi que des différents modèles. Mais, au début elles apprennent d’abord la couture manuelle. Au niveau 2, nous faisons une révision générale des leçons du niveau 1. Elles sont ensuite confrontées aux modèles avancées de couture (kaba, jupes, etc.)

Dayang : Comment évaluez vous les apprenantes ?

Bawane: Nous distribuons des modèles identiques à confectionner et c’est à base des résultats que nous les évaluons.

Dayang: Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes souvent confrontées?

Bawane : La diversité de niveau d’étude est un grand défi pour nous. Nous avons souvent des apprenantes qui ne savent ni lire ni écrire. Donc, un travail s’impose à la base c’est ainsi les cours sont dispensés en Français et en Toupouri afin de remontrer rapidement leur niveau. La langue Toupouri étant la plus parlée dans la région. Autre difficulté est surtout le manque de tissu pour les coupes. Certaines apprenantes n’ont souvent pas de tissu pour les essais de coupe. Ceci retarde notre travail.

Dayang: Merci. Nous vous souhaitons beaucoup de succès au C3K et bonnes fêtes.

Bawane

 

Mlle WIBADA Jacqueline forme les apprenantes en broderie et tricotage.

 

Mlle MAIKAM Marcelin est apprenante. « Je suis apprenante au niveau 2. Je suis arrivée au C3K étant analphabète. Ici j’ai appris à lire, écriture et calculer. Présentement j’ai encore des difficultés en lecture. »